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La violence conjugale : co-responsable ou victime?




Longueuil, le 26 novembre 2018 – Le mercredi 21 novembre dernier, les membres de la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) se sont rencontrées à Sainte-Julie afin d’échanger au sujet de la condition féminine dans la région. Les témoignages de nos groupes membres offrant des services de première ligne aux femmes subissant divers types de violences (CALACS, maisons d’hébergement, centres de femmes, etc.) laissent peu de place à l’interprétation : la perpétuation des violences envers les femmes représente encore aujourd’hui l’un des principaux enjeux et obstacles pour l’émancipation des femmes. -----


La violence conjugale Dans le cadre de la campagne des 12 jours contre la violence faite aux femmes, la TCGFM dénonce plus particulièrement la violence conjugale. Actuellement, il existe un courant de pensée qui affirme que la violence conjugale s’inscrit dans une « dynamique de couple », cette affirmation suppose donc que les victimes seraient coresponsables de leur situation. Cette redéfinition de la « violence conjugale » propose aussi qu’aujourd’hui, les comportements violents des conjoints ne s’inscriraient plus dans une volonté de domination et de contrôle des femmes.

La TCGFM souhaite réitérer que les mères, les jeunes femmes et les femmes issues des minorités sont toujours les premières victimes de la violence conjugale au Québec. Selon les données du Ministère de la Sécurité publique (MSP), près de 80% des victimes sont des femmes. Les victimes féminines font aussi face à des violences de plus grande sévérité. Selon le MSP, elles représentent 100% des victimes d’enlèvement, 97% des victimes d’agression sexuelle et de séquestration, 91% des victimes d’intimidation et 88% de victimes de voie de fait grave et la majorité des victimes d’homicide survenu en contexte conjugal.

De 2013 à 2015, les violences commises en contexte conjugal ont continué de croître en Montérégie (hausse de 3%) et le portrait des victimes demeure toujours le même. La TCGFM reconnait l’existence des hommes qui vivent de la violence dans le cadre de relations amoureuses et intimes ainsi que les effets dévastateurs de ces violences sur les hommes. Elle estime toutefois qu’il est tout à fait injustifié de changer la définition même du concept de violence conjugale au profit d’une approche qui nie l’évidence : les agresseurs continuent d’être majoritairement des hommes et les victimes, des femmes.

Rappelons que la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie est un regroupement d’organismes à but non lucratif. En misant sur l’expertise diversifiée de ses membres, la TCGFM oriente ses actions vers l’amélioration des conditions socioéconomique, culturelle et politique des femmes. Elle travaille dans une perspective de défense des droits et d’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Source : Linda Crevier, directrice générale de la TCGFM

Téléphone : 514-562-2436 Courriel : dg@tcgfm.qc.ca

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