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Un transfert qui génère plus de questions que de réponses




LONGUEUIL, Le 9 mai 2016 - La Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) souhaite partager son inquiétude vis-à-vis des transferts des travailleuses sociales et d'autres professionnelles œuvrant au sein des CLSC vers les Groupes de médecine familiale (GMF). Plusieurs des modalités entourant ces transferts sont toujours inconnues.

Les sources de l'inquiétude


D'abord, la TCGFM est fortement préoccupée par le démantèlement du réseau de santé public qui s'opère actuellement. Ce transfert de ressources humaines ne représente qu'une des composantes de la réforme de la santé beaucoup plus large menée par le Ministère de la santé et des services sociaux de Gaétan Barrette. Nous sommes inquiètes de la réduction des services offerts dans le réseau public au profit du développement d'un réseau de cliniques privées.

 

De plus, la TCGFM est préoccupée par ce transfert puisqu'il représente une diminution importante et imminente du nombre de travailleuses sociales et de travailleurs sociaux œuvrant au sein des CLSC. Bien que l'administration du CISSS de la Montérégie-Est ait affirmé sa volonté de ne pas réduire les services offerts à la population, force est de constater que le plan de transfert semble loin d'être ficelé et que plusieurs variables demeurent inconnues. Parmi celles-ci, on dit toujours ignorer le nombre exact de travailleuses et de travailleurs qui seront touchés par ce transfert.

L'administration du CISSS de la Montérégie-Est mise sur la loi 20 qui prévoit l'attribution d'un médecin de famille à chaque citoyenne et citoyen en prévoyant une diminution de la demande de service au sein des CLSC au profit des GMF. Nous nous posons des questions à propos de cette stratégie ministérielle puisqu'il y a plus d'une décennie que le Québec promet l'attribution d'un médecin de famille à l'ensemble de la population sans y parvenir.

 

Aussi, dans le contexte actuel et considérant l'existence de listes d'attente de plusieurs mois avant d'avoir accès à une ressource en santé mentale au sein de nos CLSC,  la TCGFM demeure inquiète à propos de ce transfert. En effet, le Conseil d'administration du CISSS de la Montérégie-Est a confirmé qu'il manquait 65% des ressources (humaines) pour répondre au plan gouvernemental en termes de santé mentale. Fonctionnant déjà en sous-effectif chronique, nous ne pouvons qu'être préoccupées pour la suite des choses.

Par ailleurs, dans le contexte où les demandes de consultation en santé mentale ont explosé en Montérégie au cours des dernières années, nous sommes inquiètes des impacts que va avoir l'application de cette mesure de transfert de personnel sur la santé de nos concitoyennes et concitoyens.

 

Finalement, nous avons constaté un accroissement du nombre de femmes ayant des problématiques de santé mentale fréquentant les groupes et les centres de femmes que la TCGFM représente. Malheureusement, ces organisations n'ont ni les ressources ni l'expertise pour répondre à cette demande qui ajoute de la pression sur des organismes déjà surchargés. La réponse à ce transfert ne doit pas se trouver dans le milieu communautaire. La santé est une compétence et une responsabilité provinciale centrale et elle doit le demeurer.

Rappelons que la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie est un regroupement d’organismes à but non lucratif, fondé en 1988, qui a pour principale mission l’amélioration des conditions de vie des femmes de notre région sur les plans économique, politique et social.

 

Pour des renseignements additionnels, prière de contacter:

Véronique Pronovost
Agente de communications
Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie
info@tcgfm.qc.ca

 

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